Les chefs d’Etats de la CEMAC, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale ayant pris part, vendredi dernier à Yaoundé, au sommet extraordinaire de la sous-région, ont eu à se pencher sérieusement sur les moyens de relancer l’économie dans cette partie de l’Afrique victime de la chute des prix des matières premières, notamment des cours du pétrole.
Convoquée en urgence par le président camerounais Paul Biya, cette réunion visait notamment à traiter des sujets en rapport avec la baisse continue des cours des matières premières induisant une crise de réserve dans la zone. Il a également été question de la sécurité et de la gestion des crises dans la sous-région et les possibilités qui s’offrent à la CEMAC pour faire face à la conjoncture sécuritaire actuelle.
Durant ce sommet, les chefs d’Etat ont aussi discuté de la prochaine entrée en vigueur de l’Accord de Partenariat Economique (APE) entre l’Union Européenne et les pays de l’Afrique Centrale. C’est d’ailleurs dans ce sens que le sommet extraordinaire de vendredi a été complété par la présence du ministre français de l’Economie, Michel Sapin et de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. La présence de ces deux personnalités illustre la volonté de la communauté internationale d’apporter une éventuelle aide financière aux pays de la CEMAC.
D’après les observateurs, la baisse continue des réserves de devises des pays de la CEMAC ne leur permettra pas d’affronter les prochaines années sereinement. Aussi, si une aide devait leur être octroyée, elle devrait passer par le biais de institutions financières internationales. Ces dernières demanderont néanmoins que des réformes soient entreprises dans les pays de la CEMAC afin de diversifier leurs économies respectives.
Reposant essentiellement sur l’exportation de matières premières brutes, les pays de la région disposent actuellement d’une marge de manœuvre extrêmement limitée. A cet effet, si une aide financière venait à leur être accordée, elle consisterait en l’adoption de mesures incitant à l’investissement public dans d’autres secteurs clés de l’économie.