La Banque Mondiale a décidé cette semaine d’allouer un crédit de 150 millions de dollars à l’Etat éthiopien afin de lui permettre de moderniser la plateforme logistique de Modjo, située au sud-est d’Addis-Abeba.
Ce projet titanesque est destiné à renforcer les infrastructures déjà existantes au port sec de Modjo. Il aura également un impact positif sur les technologies de l’information et de la communication. Les autorités seront en revanche obligées de modifier les dispositions réglementaires de façon à stimuler les investissements directs étrangers (IDE) et renforcer les exportations.
S’appuyant sur un Partenariat Public-Privé (PPP), le projet de modernisation du port de Modjo constitue une des priorités pour le gouvernement éthiopien. En effet, à elle seule, la plateforme logistique de Modjo gère plus de 95% du trafic commercial éthiopien. Elle représente un carrefour important du corridor commercial reliant l’Ethiopie à Djibouti.
Le directeur de la compétitivité de la Banque Mondiale Klaus Tilmes a ainsi déclaré « en renforçant la performance du corridor Ethiopie-Djibouti grâce à l’amélioration de la qualité des services logistiques au port sec de Modjo et de la réglementation douanière, le gouvernement pourra davantage tirer profit des échanges commerciaux qui contribueront à stimuler la croissance et à réduire la pauvreté ».
Les autorités éthiopiennes sont conscientes que le secteur de la logistique et du transport constitue l’épine dorsale de la croissance industrielle et agricole du pays. La réduction des coûts qui sera engendrée par la modernisation de la plateforme de Modji permettra en sus de booster la productivité agricole du pays, tout en réduisant l’insécurité alimentaire. Un avantage indéniable sachant que les vagues de sécheresses en Ethiopie deviennent de plus en plus longues et plus fréquentes.