L’hôtel Sheraton à Alger abrite de ce mardi à jeudi prochain une conférence internationale sur « l’Extrémisme violent et la déradicalisation ». Prennent part à cette conférence l’ensemble des pays du GCTF (Global Counterterrorism Forum), les représentants des 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que les délégations des pays du Sahel, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de l’Organisation de la conférence islamique ainsi que des émissaires de différentes organisations internationales et régionales.
El Haouès Riache, ambassadeur conseiller en charge du dossier de l’antiterrorisme qui a conjointement fait l’annonce de la conférence avec le ministre des Affaires maghrébines et africaines et de la Coopération internationale Abdelkader Messahel, en a également présenté les grandes lignes. La conférence sera articulée autour de huit thématiques qui doivent être disséquées en ateliers. Ces thématiques porteront essentiellement sur le rôle du système judiciaire et le travail de déradicalisation en milieu carcéral, le rôle des instances religieuses en termes de prévention et de désendoctrinement, l’action de la société civile, la question de la réhabilitation et de la réintégration, le rôle de l’éducation et de l’école, l’impact des médias et des programmes religieux et enfin une séance spéciale qui sera dédiée au phénomène de l’islamophobie.
La participation à cette conférence s’annonce mémorable. Une dizaine de pays qui n’étaient pas invités auraient demandé à y participer. Aucune déclaration ni communiqué ne devrait sanctionner les travaux de la conférence mais plutôt un « relevé des conclusions établi par le pays hôte », à savoir l’Algérie. Les recommandations des experts seront ensuite présentées lors d’un « sommet sur l’extrémisme violent » dont la tenue est prévue à New York pour le mois de septembre prochain sous l’égide des Nations unies.