Un responsable local a rapporté le décès de 40 personnes au minimum lors d’heurts en des tribus rivales basées dans le sud-est du territoire libyen. Cela fait une semaine que ces affrontements ont débuté.
« Au moins 40 personnes ont été tuées et des dizaines blessées, la plupart des hommes armés, dans des affrontements entre la tribu des Toubous et celle de Touaregs », a fait état le responsable à Sebha, localité située à 150 kilomètres au sud de la capitale libyenne, Tripoli. Réagissant par voie de communiqué, le gouvernement libyen a appelé les deux parties belligérantes à « cesser les combats et à régler leur différend par le dialogue ». En même temps, l’Exécutif a déploré la récurrence des violences dans ces régions, qui, à son avis, proviennent des « luttes pour le pouvoir politique et économique ». Il faut noter qu’en raison de ces affrontements, plusieurs centaines de familles n’ont pas eu d’autre choix que de quitter cette région, comme rapporté par le responsable de Sebha. Pour rappel, les Toubous, peuple à la peau noire vivant à la fois dans le sud libyen et le nord du Tchad et du Niger, sont impliqués, depuis février dernier, dans des heurts sanglants avec des tribus locales du sud du pays nord-africain, particulièrement à Koufra et à Sebha.
Depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye n’est plus sortie du chaos. Actuellement, les milices y règnent en maître. Pour preuve, Fajr Libya, qui est une coalition de milices notamment islamistes, a pris le contrôle de Tripoli au cours de l’année dernière. Par conséquent, le gouvernement reconnu par la communauté internationale ainsi que le Parlement ont dû déménagé à Tobrouk (est). Entre temps, un gouvernement rival soutenu par Fajr Libya s’est autoproclamé dans la capitale libyenne.