Le Nord du Mali reste encore sous la menace des groupes terroristes après la mort, jeudi, de trois Casques bleus dans l’explosion d’une mine dans la région de Kidal, au moment où l’état-major français a révélé que l’opération militaire Barkhane avait réussi à neutraliser 15 membres d’un groupe armé, également dans le Nord du pays.
Une quinzaine de combattants extrémistes ont été mis hors d’état de nuire au cours d’un raid aérien mené en début de semaine par les soldats engagés dans l’opération Barkhane. Le groupe armé appartenait à la mouvance islamiste armée Ansar Dine.
Si le raid de Barkhane signifie que la riposte antiterroriste s’organise plus efficacement au Mali, les djihadistes ne sont pas pour autant affaiblis et la crise sécuritaire que vit le pays depuis 2013 est encore ressentie sur le terrain.
En effet, plusieurs dizaines de groupes extrémistes restent toujours disséminés dans les vastes régions désertiques du Mali. Ce constat est particulièrement vrai pour les zones du Nord du pays où des attaques meurtrières sont régulièrement menées par des extrémistes islamistes et des groupes djihadistes.
En l’espace de cinq ans, les violences perpétrées par les groupes terroristes au Mali ont fait des milliers de victimes civiles. Les Casques bleus de la mission de l’ONU (Minusma), ont également subi d’importantes pertes. Les trois soldats de la paix tués jeudi viennent s’ajouter à quelque 150 autres morts au combat depuis 2013.