La valeur de la monnaie nationale mauritanienne, l’Ouguiya, a été divisée par dix le 1er janvier 2018, une décision qui théoriquement ne devait pas avoir de conséquences sur la valeur intrinsèque de la monnaie, mais qui a toutefois provoqué quelques chamboulements avec son entrée en vigueur au début de la nouvelle année.
Les bureaux de change officiels et les cambistes du marché noir ont connu une hausse significative de leur chiffre d’affaires ces dernières semaines. En effet, depuis que le gouvernement a annoncé les nouvelles règles le 28 novembre dernier, la population s’est ruée sur les valeurs refuges que sont le dollar et l’euro.
D’après le président Mohamed Ould Abdel Aziz, cette mesure permettra « à l’Ouguiya de reprendre sa place dans les transactions financières, de protéger le pouvoir d’achat du citoyen et de réduire la quantité de la monnaie en circulation ». Mais avant que cela ne soit vraiment effectif, la division par dix de la valeur de la monnaie mauritanienne a été en partie mal accueillie par la population.
Selon des sources proches de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), « les gens thésaurisaient l’ouguiya. Maintenant qu’ils sont obligés de s’en débarrasser, ils achètent et conservent les devises dans leur coffre-fort de domicile ».