En l’espace de deux jours ce week-end, des dizaines de migrants clandestins ont péri dans le naufrage de leur canot au large de la Libye, prolongeant les drames en méditerranée alors que les opérations de rapatriement des subsahariens vers leurs pays d’origine s’intensifient.
Samedi et dimanche, plus de 450 personnes ont été secourues au cours d’opérations de sauvetage en haute mer. Les gardes côtes italiens ainsi que des ONG de défense des Droits de l’Homme ont annoncé que des dizaines de personnes avaient péri en mer. Le porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Flavio Di Giacomo, a précisé que le nombre de victimes du naufrage de samedi a atteint 64 personnes.
Ces victimes figurent parmi les premières de l’année 2018. En 2017, les statistiques officielles de l’OIM ont fait état de la mort de 3 116 personnes qui tentaient de traverser la Méditerranée. Un chiffre en légère diminution par rapport à celui de 2016, mais qui confirme un constat, celui de l’urgence humanitaire qui sévit en Libye.
Face à cette situation, plusieurs pays africains, dont le Nigeria, pressent le pas en envoyant des avions pour rapatrier leurs ressortissants bloqués en Libye. Parallèlement, les pays européens renforcent les mesures de lutte contre les migrants clandestins et les passeurs. Un tour de vis sécuritaire qui s’est traduit par une baisse du plus du tiers du nombre de migrants arrivés en Italie en 2017.