Après les protestations des derniers jours, le calme est revenu à Conakry suite à la décision du gouvernement de signer mardi un accord avec le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (Slecg), mettant ainsi un terme à la grève qui dure depuis près d’un mois.
Cet accord répond à quasiment toutes les revendications des fonctionnaires du ministère de l’Education guinéen. Ainsi, le gouvernement s’est engagé à augmenter leurs salaires de base de 40%, et ce avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2018.
Aucune sanction ne sera par ailleurs appliquée aux personnels du ministère ayant participé à la grève. Enfin, les deux parties ont décidé de la mise en place d’une Commission paritaire syndicat-gouvernement en vue de l’ouverture de négociations sur un salaire de base de 800 euros pour l’ensemble des enseignants.
Bien que confronté à des problèmes de trésorerie de l’Etat, le gouvernement du président Alpha Condé a préféré accéder aux revendications des enseignants afin de mettre un terme aux violences de rue qui avaient commencé à prendre une tournure politique.
Surtout après les élections communales du 4 février dernier, qui ont été remportées par le parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG). L’opposition, qui en a contesté les résultats, a surfé sur le mécontentement pour appeler à la « journée ville morte » de lundi à Conakry.