Boko Haram a mené dimanche une nouvelle attaque terroriste contre Maiduguri, grande ville du Nord Est du Nigeria, faisant au moins 18 morts, une opération particulièrement sanglante qui fait douter du sérieux des informations parlant de négociations entre le gouvernement nigérian et le mouvement islamiste armé.
L’Agence nigériane de gestion des urgences SEMA a déploré lundi la mort d’au moins 18 personnes. Selon le bilan établi par cet organisme, il y aurait également une centaine de blessés. L’assaut djihadiste est intervenu dans un quartier périphérique de la capitale de l’Etat du Borno. La majorité des victimes ont été tuées alors qu’elles tentaient de fuir les tirs entre les insurgés et les militaires nigérians.
Cette attaque terroriste intervient quelques jours seulement après la libération des filles enlevées de Dapchi. Le gouvernement nigérian avait réussi à trouver un arrangement avec Boko Haram, permettant à la centaine de filles kidnappées de revenir chez elles.
Mais les djihadistes responsables de l’enlèvement n’ont pas été arrêtés et plusieurs sources proches du dossier avaient estimé que le gouvernement avait accordé des avantages à Boko Haram en contrepartie de la libration des jeunes filles.
Avec cette nouvelle attaque meurtrière toutefois, les observateurs émettent désormais des doutes sur la réalité des arrangements qui auraient pu être négociés entre le gouvernement et Boko Haram. Ils préviennent en outre du danger de voir la mouvance djihadiste chercher à se venger en menant davantage d’actions terroristes.