L’annonce du rappel de l’ambassadeur et du Consul du Mali à Alger, jeudi, qui a été indirectement démentie par des médias algériens, traduit la tension qui prévaut dans les relations entre l’Algérie et le Mali à cause de la politique d’expulsion de ressortissants maliens menée par le gouvernement algérien et qui concerne également les migrants d’autres pays du Sahel.
Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine avait affirmé que les ressortissants de son pays vivant en Algérie subissaient « des traitements pas du tout acceptables ».
Le gouvernement d’Abdel Aziz Bouteflika mène une purge migratoire depuis 2014, année au cours de laquelle les prix du barils de pétrole ont commencé à chuter. Par manque de moyens financiers, Alger avait commencé à renvoyer par milliers les migrants subsahariens vivant sur le sol algérien.
Souvent relâchés en plein désert à la frontière sud de l’Algérie, les migrants subsahariens sont laissés à leur sort dans des conditions inhumaines. La vague d’expulsions continue d’ailleurs, et les migrants sont renvoyés dans des conditions inhumaines, privés de leurs biens, assurent les médias maliens.
Ces derniers font également état de l’expulsion d’étudiants maliens inscrits dans des universités algériennes. Face aux appels répétés des ONG internationales de défense des Droits de l’Homme à stopper les expulsions des subsahariens, le gouvernement algérien oppose la sourde oreille.