A l’issue d’une table ronde qui a réuni, dimanche à Bamako, pas moins de 70 partis politiques maliens, le président Ibrahim Boubacar Keita a été réinvesti par ses alliés politiques en tant que candidat aux élections présidentielles de juillet 2018.
Même si officiellement IBK n’a pas encore annoncé son intention de briguer un deuxième mandat, cette investiture en tant que principal candidat par cette large coalition politique laisse à penser que le chef d’Etat malien annoncera sa décision dans les prochains jours.
Jusqu’à présent, une dizaine de candidats issus de différents partis politiques ont officiellement présentés leur candidature pour les élections présidentielles de l’été.
Pourtant, les observateurs restent sceptiques, craignant que les élections de juillet prochain ne connaissent le même scénario des reports successifs enregistrés lors de 2013. La raison tient à l’insécurité persistante. Le Nord du Mali reste en effet très fragile au niveau sécuritaire.
De nombreux groupes armés, notamment les mouvements djihadistes, ont accru leurs attaques contre les forces gouvernementales. Même avec l’aide de plus de 22.000 militaires présents au Mali (MINUSMA, mission française Barkhane et G5 Sahel), la situation reste préoccupante.
La communauté internationale a d’ailleurs tiré récemment la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire « catastrophique » qui sévit dans la région de Ménaka. Ces menaces sont les principaux défis à relever pour le bon déroulement des prochaines élections présidentielles.