Le gouvernement algérien a accéléré cette semaine les opérations d’expulsions de migrants subsahariens qui étaient arrivés auparavant en Algérie, dans une campagne massives qui a abouti au rapatriement vers le Niger voisin de pas moins de 1 500 réfugiés.
L’Organisation Internationale des Migrations (OIM) a annoncé jeudi que « 600 camerounais, deux groupes importants de maliens et de guinéens, ainsi que des ressortissants d’autres nationalités africaines » se trouvaient bloqués dans le désert, à la frontière entre le Niger et l’Algérie.
L’organisation onusienne a rapidement déployé des moyens logistiques sur place afin d’aider ces migrants qui se trouvent dans une situation de détresse. Selon des sources nigériennes, ce groupe de migrants a été ramené à Agadez, principale ville du Nord Niger.
Depuis 2014, les expulsions de migrants par le gouvernement algérien se sont sensiblement accrus, une hausse qui est due en partie à la crise économique qui a frappé le pays dans le sillage de la baisse du prix du pétrole pendant plusieurs mois.
De nombreux migrants expulsés critiquent les procédés utilisés par les autorités algériennes pour leur refoulement. Ils se plaignent notamment de graves maltraitances et d’expulsions forcées.
Face à cette situation l’organisation onusienne a décidé de mener des opérations de sauvetage aux frontières sud de l’Algérie. Depuis le début de l’année 2018, ce sont ainsi 18 opérations qui ont été menées par l’OIM pour secourir les migrants subsahariens refoulés d’Algérie.