A la veille du premier jour de Ramadan, quelque 332 jeunes prisonniers égyptiens ont été graciés, mercredi, à la demande du président Abdel Fattah Al Sissi, une décision qui s’inscrit dans les efforts du président égyptien pour enclencher un rapprochement avec la jeunesse égyptienne afin de faire baisser la tension dans le pays.
Cette annonce a été faite lors d’une conférence nationale pour la jeunesse organisée au Caire. La liste des prisonniers graciés inclut de jeunes opposants, qui avaient été arrêtés dans le cadre de manifestations pacifiques contre le gouvernement.
Ce n’est pas la première fois que ces libérations massives ont lieu en Egypte. Plusieurs vagues de libérations ont été menées depuis 2016 sur recommandations du comité présidentiel, mis en place par Al Sissi en personne pour se pencher sur ces questions.
Pour le gouvernement égyptien, cette manœuvre a un double objectif. Le premier vise à se rapprocher de la population et à obtenir sa sympathie. Le second, plus terre à terre, vise à libérer les places dans les prisons égyptiennes surpeuplées.
Un surpeuplement causé en grande partie par les arrestations massives opérées depuis la destitution du président islamiste, Mohamed Morsi, en 2013, et la répression qui s’en est suivie contre les opposants.