Le Centre du Mali s’enlise irrésistiblement dans la violence djihadiste, particulièrement dans la région de Mopti où l’armée a affirmé mardi avoir « neutralisé 10 terroristes » après un accrochage d’une rare intensité.
Les forces gouvernementales ont « neutralisé 10 terroristes et récupéré de l’armement, des engins explosifs et autres matériels de guerre », a précisé le ministre de la Défense, Tiéna Coulibaly.
Dans un communiqué, le ministre a également appelé la population locale à soutenir les forces de sécurité dans leur lutte contre les groupes djihadistes et les extrémistes armés.
Les attaques de groupes djihadistes affiliés à Ansar Dine ou au GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) se sont multipliées dans le Centre du Mali.
Après s’être concentré sur les régions Nord du pays, l’activisme des groupes djihadistes s’est étendu depuis 2015 au centre. Samedi dernier, trois militaires et 13 djihadistes ont été tués dans une attaque à Boni, non loin de Mopti.
Les accusations des habitants pointant la responsabilité des forces gouvernementales dans des exécutions extrajudiciaires a soulevé une controverse. Mais cela ne cache par la réalité de l’extrême tension qui règne dans ces régions.
Les affrontements prennent parfois la forme de violences intercommunautaires entre Peuls et ethnies bambara et dogon. Ces dernières, composées en majorité d’agriculteurs, accusent la minorité Peul, qui pratique traditionnellement l’élevage, de complicité avec les islamistes extrémistes et les groupes djihadistes.