Le Roi Juan Carlos et la Reine Sofia d’Espagne, se sont rendus en visite officielle le 5 et le 6 novembre 2007 dans les deux villes de Ceuta et Melilla situées en territoire marocain. Pourquoi cette visite ? Et pourquoi pas ?
Deux pays voisins et amis condamnés à s’entendre, le Maroc et l’Espagne ne peuvent jamais se tourner le dos, ils devraient, pour mieux se comprendre, se témoigner de temps à autre une certaine indifférence.
Deux pays voisins et amis condamnés à s’entendre, le Maroc et l’Espagne ne peuvent jamais se tourner le dos, ils devraient, pour mieux se comprendre, se témoigner de temps à autre une certaine indifférence.
Les relations entre les deux pays sont excellentes, et les rapports entre les deux familles royales sont très affectifs. Mais l’histoire ne lègue pas toujours à ses héritiers que ce qu’ils peuvent se partager dans la concorde. Cette histoire qui doit, à un moment ou un autre, inciter à s’occuper du présent, sachant que ce dernier est autrement plus préoccupant que le passé.
La visite des monarques espagnols dans les deux villes, de Ceuta et Melilla, a provoqué au Maroc un tollé de réactions et d’indignations du peuple, du Roi, du gouvernement et des élus, parce qu’elle intervient à un moment où les relations entre les deux pays sont au beau fixe et donc opportunes pour éviter toute mésentente, elle a été aussi programmé, mais certes sans préméditation, alors que le Maroc commémore l’anniversaire de la marche organisée pour la récupération du Sahara occidental, moment d’excitation patriotiques chez les marocains.
Pour l’Espagne, les présides espagnols situés en territoire marocain sont, et resteront partie intégrante du pays. L’Espagne a pratiqué pendant plusieurs siècles une occupation, effective, militaire, administrative et économique de ces territoires. Cette « effectivité » est un critère objectif en lui-même source de droit, et l’accord du Maroc n’est pas nécessaire pour que ses droits de souveraineté sur les présides existent, dès lors que pendant une longue période ils n’ont pas été remis en cause.
Pour le Maroc, les présides ont été occupé à une époque où le mode d’acquisition normal pendant de nombreux siècles était la conquête, et il n’est pas moins vrai de nos jours qu’une suspicion légitime pèse sur les acquisitions opérées de la sorte, comme sur les traités inégaux, qui imposés ou maintenus sous la pression des armes, ne peuvent réellement être considérés comme des actes conventionnels conclus en pleine liberté par des parties égales en droit et en fait.
Rien ne sert d’ignorer aujourd’hui qu’au tournant des siècles, il est dores et déjà évident qu’outre une population croissante, et une vie marchande plus intense, des changements significatifs sont intervenus dans les rapports qu’entretiennent les présides avec leur arrière pays. En effet, il y a même une corrélation certaine. Imbriqués en territoire marocain, il serait illusoire de penser un instant que ces présides ne vivent que de la mer, sans leur substrat territorial. Elles le peuvent certes, mais toujours momentanément.
Les grands chantiers de développement, entamés dans les régions du nord du Maroc, depuis l’accession au trône chérifien du Roi Mohamed VI, auront pour effet à court terme de réduire la pauvreté qui sévit dans ces régions et permettront d’atténuer les fléaux de la drogue et de la contrebande, indignes ressources des populations du nord du pays. Ces mesures dont les visées politiques sont destinées à concilier le Rif avec le régime, se répercuteront certainement sur l’avenir des présides espagnols, qui deviendront coûteux et sans rendement réel pour l’Espagne.
Réduits à la défensive, les présides deviendront, à la longue, de simples bases arrières destinées à endiguer toutes tentative d’atteindre le territoire ibérique à partir du Maroc. Or les enjeux stratégiques nés de l’afflux migratoire par vague, conséquence de l’onde de choc résultant des mesures « xénophobiques ». Le terrorisme qui frappe aux portes de l’Europe et qui constitue une menace sérieuse pour la paix de toute la région. Toutes ces donnes ont créé une situation nouvelle, à laquelle ni l’Espagne ni le Maroc ne peuvent faire face sans une détermination politique à agir en commun et dans le cadre d’une complémentarité entre les deux rives de la méditerranée.
Si les marocains ne doivent pas perdre de vue les intérêts géostratégiques, que représentent pour l’Espagne sa présence dans les présides et qui pourra éventuellement à l’avenir continuer sous un autre statut calmement négocier avec le Maroc. Les espagnols, quant à eux, se doivent de leur côté d’admettre que les circonstances ayant prévalu à leur conquête sont devenues caduques, et que leurs soucis stratégiques et sécuritaires sont les mêmes que ceux de leurs voisins.
Ensemble et par une étroite et sincère collaboration, les deux pays pourront se mobiliser contre les dangers qui les guettent. L’habile manière avec laquelle les deux monarques, Mohamed VI et Juan Carlos, ont réagi à la crise, en évitant d’en parler directement, est la meilleur preuve de la sagesse des deux côtés et la volonté de parvenir paisiblement et dans le cadre d’une réflexion saine à un règlement de ce contentieux dans le respect des amitiés et l’aménagement des règles de bon voisinage.
La visite des monarques espagnols dans les deux villes, de Ceuta et Melilla, a provoqué au Maroc un tollé de réactions et d’indignations du peuple, du Roi, du gouvernement et des élus, parce qu’elle intervient à un moment où les relations entre les deux pays sont au beau fixe et donc opportunes pour éviter toute mésentente, elle a été aussi programmé, mais certes sans préméditation, alors que le Maroc commémore l’anniversaire de la marche organisée pour la récupération du Sahara occidental, moment d’excitation patriotiques chez les marocains.
Pour l’Espagne, les présides espagnols situés en territoire marocain sont, et resteront partie intégrante du pays. L’Espagne a pratiqué pendant plusieurs siècles une occupation, effective, militaire, administrative et économique de ces territoires. Cette « effectivité » est un critère objectif en lui-même source de droit, et l’accord du Maroc n’est pas nécessaire pour que ses droits de souveraineté sur les présides existent, dès lors que pendant une longue période ils n’ont pas été remis en cause.
Pour le Maroc, les présides ont été occupé à une époque où le mode d’acquisition normal pendant de nombreux siècles était la conquête, et il n’est pas moins vrai de nos jours qu’une suspicion légitime pèse sur les acquisitions opérées de la sorte, comme sur les traités inégaux, qui imposés ou maintenus sous la pression des armes, ne peuvent réellement être considérés comme des actes conventionnels conclus en pleine liberté par des parties égales en droit et en fait.
Rien ne sert d’ignorer aujourd’hui qu’au tournant des siècles, il est dores et déjà évident qu’outre une population croissante, et une vie marchande plus intense, des changements significatifs sont intervenus dans les rapports qu’entretiennent les présides avec leur arrière pays. En effet, il y a même une corrélation certaine. Imbriqués en territoire marocain, il serait illusoire de penser un instant que ces présides ne vivent que de la mer, sans leur substrat territorial. Elles le peuvent certes, mais toujours momentanément.
Les grands chantiers de développement, entamés dans les régions du nord du Maroc, depuis l’accession au trône chérifien du Roi Mohamed VI, auront pour effet à court terme de réduire la pauvreté qui sévit dans ces régions et permettront d’atténuer les fléaux de la drogue et de la contrebande, indignes ressources des populations du nord du pays. Ces mesures dont les visées politiques sont destinées à concilier le Rif avec le régime, se répercuteront certainement sur l’avenir des présides espagnols, qui deviendront coûteux et sans rendement réel pour l’Espagne.
Réduits à la défensive, les présides deviendront, à la longue, de simples bases arrières destinées à endiguer toutes tentative d’atteindre le territoire ibérique à partir du Maroc. Or les enjeux stratégiques nés de l’afflux migratoire par vague, conséquence de l’onde de choc résultant des mesures « xénophobiques ». Le terrorisme qui frappe aux portes de l’Europe et qui constitue une menace sérieuse pour la paix de toute la région. Toutes ces donnes ont créé une situation nouvelle, à laquelle ni l’Espagne ni le Maroc ne peuvent faire face sans une détermination politique à agir en commun et dans le cadre d’une complémentarité entre les deux rives de la méditerranée.
Si les marocains ne doivent pas perdre de vue les intérêts géostratégiques, que représentent pour l’Espagne sa présence dans les présides et qui pourra éventuellement à l’avenir continuer sous un autre statut calmement négocier avec le Maroc. Les espagnols, quant à eux, se doivent de leur côté d’admettre que les circonstances ayant prévalu à leur conquête sont devenues caduques, et que leurs soucis stratégiques et sécuritaires sont les mêmes que ceux de leurs voisins.
Ensemble et par une étroite et sincère collaboration, les deux pays pourront se mobiliser contre les dangers qui les guettent. L’habile manière avec laquelle les deux monarques, Mohamed VI et Juan Carlos, ont réagi à la crise, en évitant d’en parler directement, est la meilleur preuve de la sagesse des deux côtés et la volonté de parvenir paisiblement et dans le cadre d’une réflexion saine à un règlement de ce contentieux dans le respect des amitiés et l’aménagement des règles de bon voisinage.