Au moins dix personnes ont été tuées dont sept civils, deux soldats et un policier, mercredi, ainsi qu’un hôpital incendié dans l’est de la République démocratique du Congo, dans des attaques de groupes armés.
A Butembo, important carrefour commercial situé à 54 kilomètres de Beni-ville (Nord-Kivu), « deux militaires ont été tués » mercredi dans des combats avec des miliciens Maï-maï (groupe d’autodéfense communautaire) qui tentaient de les déloger de leur position, a déclaré le colonel Donat Mandonga, administrateur du territoire voisin de Lubero.
Dans ces combats, un policier a également été tué ainsi que quatre miliciens, a indiqué dans un communiqué le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l’armée dans la région de Beni.
Au pied des monts Rwenzori, des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont, par ailleurs, tué mercredi quatre femmes et trois hommes trouvés dans leurs champs le long de l’axe routier Beni-Kasindi qui conduit vers la frontière ougandaise, a indiqué Ricardo Rupande, président de la société civile de Rwenzori.
Le même jour, « vers 23 heures (21H00 GMT), les ADF ont réduit complètement en cendres le Centre de santé de référence de Luonoli. Heureusement, il n’y a pas eu de perte parmi les malades », a souligné Semu Kiheka, chef du village de Luonoli, dans la région de Beni.
Le village Luonoli, où se trouve cet hôpital, est situé à 7 kilomètres de Nobili, dans la zone où est installé le quartier général des armées congolaise et ougandaise. « Les habitants ont fui après cette attaque des ADF », a ajouté M. Kiheka.
En réaction, l’armée a « bombardé » des positions des ADF dans le secteur de Rwenzori d’où ces rebelles planifiaient des embuscades sur l’axe routier Beni-Kasindi, selon le capitaine Antony Mualushayi.