L’Algérie est dans le viseur des États-Unis à cause des achats d’armements sophistiqués commandés par la junte au pouvoir à la Russie, renforçant davantage la machine de guerre russe en Ukraine, ce qui a poussé le sénateur américain Marco Rubio, à demander au secrétaire d’État américain Antony Blinken, d’imposer des sanctions contre le régime algérien, conformément à la loi “Punir les ennemis de l’Amérique par des sanctions 2017”.
Dans son paragraphe 231, cette loi autorise le président américain à imposer des sanctions aux parties impliquées dans des transactions importantes avec des représentants des secteurs de la défense ou du renseignement au sein du gouvernement de Russie.
Se chiffrant à plusieurs milliards de dollars, les achats d’armes commandés à l’instigation du chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Chengriha, suscitent l’inquiétude outre-atlantique. Dans une lettre envoyée le jeudi 15 septembre à Antony Blinken, le sénateur Marco Rubio fait part au Secrétaire d’Etat de sa « grande inquiétude concernant les achats de défense en cours » entre l’Algérie et la Russie.
En vertu de l’article 231 de la loi de 2017, le président américain peut imposer des sanctions à l’Algérie, a souligné Marco Rubio, rappelant que le chef de la Maison Blanche a délégué ce pouvoir au secrétaire d’État, en consultation avec le secrétaire du Trésor
La « Russie est le premier fournisseur militaire de l’Algérie », selon le sénateur américain pour qui le régime des généraux à Alger « fait également partie des quatre plus gros acheteurs d’armes russes dans le monde, aboutissant à un accord d’armement de 7 milliards de dollars en 2021 ».
Pour Marco Rubio, cet « afflux d’argent de toute source vers la Russie renforcera davantage la machine de guerre russe en Ukraine », s’étonnant dans sa lettre à Blinken que « les pénalités dont vous disposez n’ont pas encore été utilisées ».
Marco Rubio appelle le secrétaire d’État américain à « prendre au sérieux la menace que la Russie continue de faire peser sur la stabilité mondiale et à identifier les parties dont les achats massifs de matériel russe aident la Russie à mener des actions déstabilisatrices ».