Le gouvernement malien a réaffirmé sa volonté de voir la mission de l’ONU (Minusma) quitter le pays d’ici la fin de décembre, même si les Nations unies ont exprimé des inquiétudes quant aux risques de retard de ce retrait.
Lors d’une réunion tenue vendredi avec le corps diplomatique à Bamako, le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, a souligné « l’importance que le gouvernement attache au respect du calendrier de retrait du 31 décembre 2023 ».
Il a ajouté : « Le gouvernement n’envisage pas de prolongation de ce délai. Par conséquent, tout doit être mis en œuvre pour que le travail de la Minusma puisse être achevé d’ici le 31 décembre. »
L’ONU a exprimé samedi son inquiétude face à l’escalade militaire dans le nord du Mali et aux difficultés rencontrées lors du retrait en cours de la Minusma. Ces obstacles pourraient compromettre le calendrier de départ des Casques bleus, selon l’ONU.
En juin dernier, les autorités maliennes avaient demandé le départ de la Minusma, déployée dans le pays depuis 2013, après des mois de détérioration des relations.
Le ministre malien a insisté sur la nécessité pour les forces maliennes de « réoccuper toutes les emprises, en particulier les camps libérés par la Minusma ».
L’ONU a exprimé son inquiétude quant au fait de ne pas avoir reçu l’autorisation des autorités maliennes pour le déplacement de convois logistiques au départ de Gao, nécessaire au retrait.
Le ministre malien a reconnu avoir reçu des demandes de la part de la Minusma concernant les autorisations de vol et de déplacement. Il a déclaré : « Nous sommes en train de travailler pour trouver des solutions. »