La nouvelle stratégie de l’Iran consiste à renforcer son influence simultanément dans différentes régions, à l’image de son appui financier, logistique et militaire croissant au Hamas et au Polisario, élargissant ainsi sa capacité à contester les intérêts des États Unis d’Amérique (USA) et des autres pays occidentaux.
Sur la base de cette stratégie, le régime islamiste utilise son soutien au Polisario et à d’autres groupes terroristes jihadistes islamistes comme un moyen de défier les intérêts des puissances occidentales et de certains pays arabes. Cette stratégie permet à l’Iran de projeter son influence et de promouvoir son agenda politique en Afrique et en Europe.
C’est dans cet esprit que le régime de Téhéran entretient des relations étroites avec le Hamas, le but étant de contester le rôle d’Israël au Moyen-Orient. Cette association repose sur des motivations politiques, idéologiques et stratégiques communes, et se matérialise au niveau diplomatique par les obstacles dressés au rapprochement d’Israël avec plusieurs pays arabes et africains.
Dans le même sens, l’alliance entre l’Iran, le Polisario, les milices du Hezbollah Libanais, a des implications régionales et géopolitiques significatives.
En soutenant le Polisario, l’Iran cherche à affaiblir les puissances rivales et à étendre son influence au-delà de sa sphère géographique traditionnelle. L’Iran renforce sa position au Sahel, en Afrique du nord, dans le contexte de rivalités régionales, notamment avec l’Arabie saoudite et ses alliés du Golfe.
Sous les pressions diplomatiques et économiques occidentales, l’Iran essaie de développer des relations avec des pays africains pour atténuer son isolement.
L’Iran a toujours exprimé sa reconnaissance à Alger pour sa ferme position à l’encontre d’Israël, avec les différentes visites officielles échangées entre les deux régimes de Abdelmadjid Tebboune et de Ebrahim Raïssi pour ancrer les traditions de consultation, de coordination politiques et de coopération militaire, sur les questions d’intérêt commun, aux niveaux régional et international.
Les relations étroites entre ces deux Etats représentent une alliance stratégique dangereuse dans le paysage géopolitique complexe au Moyen-Orient et au Sahel, avec les organisations terroristes Hamas et le polisario, qui se sont développées de manière significative.
En soutenant des groupes terroristes, le régime des mollahs à Téhéran et celui des militaires à Alger, cherchent à contester l’influence des puissances occidentales, en particulier des États-Unis, dans certaines régions d’Afrique. Cela s’inscrit dans la logique de contrer ce que l’Iran considère comme des ingérences occidentales dans les affaires régionales.
Selon les analystes, la République islamique d’Iran et la République algérienne démocratique et populaire, ont fait le choix de soutenir sans limite des groupes terroristes partageant des affinités religieuses ou idéologiques similaires ou même antagonistes, allant de l’Etat islamique à al Qaeda, en passant par Boko Haram, l’Islam chiite et même l’islam sunnite.