Selon l’Organisation des Nations unies, près de 700 000 enfants au Soudan courent le risque de souffrir de la forme la plus grave de malnutrition cette année, avec des dizaines de milliers d’entre eux pouvant perdre la vie.
Alors que le conflit persiste depuis 300 jours entre les forces armées et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), l’UNICEF a sonné l’alarme sur une situation de malnutrition généralisée, qualifiant cette crise de « la plus grande crise de déplacement d’enfants au monde » avec un système de santé défaillant. Cette situation pourrait entraîner un nombre de décès d’enfants bien plus élevé que celui causé par le conflit armé lui-même.
Dans un communiqué, l’agence onusienne a averti que 3,5 millions d’enfants souffriront de malnutrition aiguë cette année, dont plus de 700 milles seront confrontés à une malnutrition aiguë sévère.
« La combinaison dévastatrice de malnutrition, de déplacements massifs et de maladies s’aggrave chaque jour, et nous devons agir rapidement pour éviter une tragédie humaine », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF, citée dans le communiqué.
Les Nations unies et leurs partenaires avaient lancé un appel de fonds de 4,1 milliards de dollars pour répondre aux besoins humanitaires urgents des civils touchés par le conflit au Soudan, y compris ceux qui ont fui vers les pays voisins.
Après dix mois de conflit, la moitié de la population soudanaise, soit environ 25 millions de personnes, a besoin d’une assistance humanitaire et de protection, avec plus de 1,5 million de personnes ayant fui vers la République centrafricaine, le Tchad, l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan du Sud, a déploré l’ONU.