La visite du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, prévue pour le lundi dernier, a été annulée. Cette annulation est due à des désaccords controversés dans le processus de préparation de la visite qui devait marquer la normalisation totale des relations entre Madrid et Alger après leur rupture, il y a près de deux ans. Une délégation espagnole était même arrivée de Madrid pour finaliser les préparatifs, mais sans succès.
D’après des sources, le report ou l’annulation est dû aux exigences controversées faites par les autorités algériennes au sujet du Sahara. Alger a demandé au ministre des affaires étrangères de l’Espagne une participation à une réunion et une déclaration aux côtés de Brahim Ghali, le chef du groupe terroriste polisario.
Cette requête a été perçue comme une provocation majeure par le gouvernement espagnol, qui a rapidement décidé d’annuler la visite prévue du ministre des affaires étrangères en réponse à cette exigence jugée inacceptable.
Des observateurs internationaux ont salué la décision de l’Espagne comme un acte de défense de son intégrité diplomatique et de son respect pour l’ordre établi des relations internationales.
La visite du chef de la diplomatie espagnole aurait été la première depuis le début de la crise diplomatique entre Alger et Madrid en mars 2022, lorsque les autorités algériennes ont vivement protesté contre ce qu’elles ont qualifié de « revirement subit dans la position espagnole sur la question du Sahara marocain ».
Cette crise avait conduit à un rappel de l’ambassadeur algérien, à la suspension de l’accord d’amitié et de bon voisinage conclu en 2001 avec l’Espagne, ainsi qu’au gel total des relations commerciales entre les deux pays.