Plusieurs sources concordantes ont rapporté hier mercredi un projet de préaccord sur la ville de Kidal proposé par le médiateur burkinabè dans la crise malienne au gouvernement malien et aux rebelles armés touaregs.
Ce projet de préaccord suit un processus qui comporte deux phases. La première consiste à déterminer les modalités pratiques qui pourraient permettre une tenue de l’élection présidentielle dans le Nord du Mali à l’échéance prévue de juillet. La seconde phase porte sur des concertations et un dialogue menés cette fois par les autorités élues pour faire parvenir la région à une paix globale et définitive.
Le médiateur burkinabè, qui continuera à jouer son rôle, compte défendre un redéploiement de l’administration et des forces de défense et de sécurité maliennes dans le but de retrouver une véritable unité territoriale dans le pays. Ce plan est actuellement en cours d’examen par le HCUA (Haut-Conseil pour l’Unité de l’Azawad), initiative qui veut fédérer tous les groupes armés dans le Nord du Mali, représenté à Ouagadougou par Algabass Ag Intalla. Lamédiation burkinabè dit ne s’attendre à aucune décision concrète avant ce weekend.
Suite à leur rencontre avec le président burkinabè hier matin, le HCUA et le MNLA, qui n’a pas encore rejoint le HCUA, ont commencé des concertations. En attendant, la zone de Kidal est toujours occupée par le MNLA et le MIA (Mouvement Islamique de l’Azawad) qui, lui, vient de rejoindre le HCUA. Les touaregs s’opposent toujours à ce que l’armée y reprenne position. Cette situation constitue la seule ombre au tableau de la souveraineté retrouvée de Bamako sur l’ensemble du pays grâce à l’intervention militaire franco-africaine contre les islamistes liés à Al-Qaïda.