Abdelmadjid Bouguerra, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a rencontré mercredi le représentant spécial de l’Union européenne au Sahel, Michel Reveyrand de Menthon ainsi que le coordinateur de la lutte antiterroriste de l’Union européenne Gilles de Kerchove. Ces rencontres ont été l’occasion pour l’Algérie d’appeler une fois de plus à l’intensification de la lutte contre le terrorisme et à l’édification d’une croissance économique dans le Sahel.
Les entretiens à Alger ont été précédés par d’autres avec un grand nombre de pays, notamment européens, maghrébins et voisins du Sahel. Ils ont été axés sur la situation dans la région du Sahel et au Mali, ainsi que sur la possibilité d’intensifier les efforts de recouvrement de la paix et de la sécurité dans cette région.
L’Algérie et l’Union européenne devraient renforcer leur coopération étant donné qu’elles partagent les mêmes points de vue sur ces dossiers. Pour l’Algérie, une sortie de crise définitive passe inévitablement par une relance économique, particulièrement dans le cas du nord du Mali. Une telle relance ne pourra se faire qu’en cas de réconciliation de tout le pays et cette réconciliation n’est possible qu’à travers un dialogue national, une stratégie défendue par Alger depuis le début de la crise malienne.
L’Algérie et l’Union européenne ont également évoqué les questions de sécurité. Il a notamment été question d’une intensification des efforts de lutte antiterroriste et contre le crime organisé, dont le trafic de drogue. La situation en Syrie a également été évoquée. Le départ de jeunes de l’Afrique du Nord aussi bien que d’Europe inquiète de plus en plus. La principale crainte est de les voir revenir plus radicaux, mieux formés et éventuellement formés et aptes de mener une campagne d’attentats dans leurs pays d’origine.