La Cour constitutionnelle a reconnu officiellement dimanche la démission de Michel Djotodia confiant de ce fait l’organisation de l’élection de son successeur à Alexandre-Ferdinand Nguendet. Celui-ci se voit confier entre-temps la présidence par intérim d’un pays en pleine crise.
Le Parlement provisoire devait entamer dès lundi ses consultations avec la classe politique et la société civile en vue de l’élection du successeur de Michel Djotodia. Le président par intérim Alexandre-Ferdinand Nguendet, qui occupait jusqu’alors la fonction de président du CNT (Conseil national de transition), dispose d’un délai de quinze jours pour l’organisation de cette élection.
Pour atteindre cet objectif, le président par intérim espère éradiquer complètement d’ici une semaine les violences, pillages, exactions et viols commis dans la capitale centrafricaine. Après avoir rencontré les responsables des services de sécurité, il s’est rendu dimanche dans l’immense camp de déplacés de l’aéroport Mpoko qui abrite environ 100 000 personnes qu’il a invitées à regagner leurs foyers. Le processus de désarmement se poursuit, mené par les soldats français et africains. Alexandre-Ferdinand Nguendet a promis une implication des milices anti-balaka, des ex-rebelles de la Séléka et des forces de sécurité dans ce processus.
Par ailleurs, les pays de l’Union européenne ont donné vendredi dernier leur accord de principe au lancement d’une mission militaire européenne pour soutenir les interventions française et africaine qui comptent respectivement 3 500 et 1 600 soldats, dans le pays. Une décision finale devrait être prise au cours de la réunion des ministres des Affaires étrangères prévue à Bruxelles le 20 janvier prochain.
En visite à Paris depuis dimanche, le secrétaire d’Etat américain John Kerry devrait également s’entretenir de la situation en Centrafrique avec son homologue français Laurent Fabius.