Suite à l’arrestation mardi de l’opposant politique Jean Marie Michel Mokoko, les critiques fusent sur le motif exact de son incarcération et la suite que réserveront les autorités à cet ancien conseiller du président Denis Sassou Nguesso qui a basculé dans l’opposition à la veille du scrutin présidentiel de mars dernier.
D’après l’avocat de Mokoko, l’ancien général a été arrêté mardi et placé en garde à vue à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) à Brazzaville. La raison avancée par les forces gouvernementales pour expliquer cette arrestation se base sur la décision de la justice congolaise qui a réclamé l’accélération de la procédure contre le général Mokoko.
Ce dernier est le principal inculpé dans une affaire de tentative de putsch contre le président. L’ancien chef militaire avait en effet été mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant en discussion pour chasser Denis Sassou Nguesso du pouvoir.
L’opposition congolaise s’inquiète particulièrement de cette décision du gouvernement car l’arrestation intervient près de 10 ans après les faits. Surtout que depuis cette date, aucune tentative de putsch n’a eu lieu.
Pour certains opposants politiques, le pouvoir central congolais tente de se venger de celui qui était un proche collaborateur de l’actuel président congolais. Après l’avoir assigné à résidence pendant plusieurs mois, les autorités ont désormais entamé une nouvelle page pour régler leur comptes avec Jean Marie Michel Mokoko.
Cet ancien chef congolais, qui avait atteint le plus haut grade de l’armée nationale, avait démissionné début février de son poste de conseiller du président Denis Sassou Nguesso.
Il s’était porté candidat à l’élection présidentielle près d’un mois après sa démission, ce qui a automatiquement fait de lui un opposant du régime. Ainsi, après avoir perdu le suffrage de mars dernier, les ennuis ont commencé à apparaître petit à petit pour M. Makoko.