Face à la recrudescence des actes terroristes dans certaines régions du Mali, de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la modification de la constitution nationale, une transformation de la législation malienne qui devrait sensiblement faire changer les choses notamment dans les régions du Nord du pays où l’instabilité politique persiste encore.
Afin d’étudier en profondeur ce sujet, une commission chargée de la révision constitutionnelle a récemment été créée. Elle a d’ores et déjà débuté ses travaux. Dis experts ainsi que deux rapporteurs en charge du dossier vont diagnostiquer les tenants et aboutissants du projet de révision constitutionnelle. Cette commission va essayer d’adapter la constitution malienne aux exigences du moment, notamment au niveau sécuritaire.
Vieille de plus de 24 ans, la constitution malienne comporte de grandes insuffisances au niveau du droit. Il s’agit en outre du cadre lié à la question du terrorisme qui ravage le pays depuis plusieurs années. Malgré la signature de l’accord d’Alger, les violences à l’encontre des forces de l’ordre se poursuivent toujours. Deux casques bleus néerlandais ont d’ailleurs péri mercredi dans l’explosion accidentelle d’un mortier à Kidal, dans l’extrême nord-est du pays.
Ce type d’incidents, désormais réguliers, illustre le désastre sécuritaire que vivent les populations maliennes ces dernières années. Afin d’y remédier, les spécialistes estiment que la première étape qui doit être entreprise est la révision complète de la base légale au Mali. La nouvelle constitution doit par exemple renforcer davantage les libertés et fournir un terreau fertile pour le développement économique du pays. La question d’y incorporer des clauses relatives à l’Accord de paix est également un des points importants sur lequel va plancher la commission.
Aucune date butoir n’a par ailleurs été communiquée pour la remise finale de ce projet de modification constitutionnelle, ce qui laisse penser que ce dossier pourrait s’inscrire sur le long terme.