L’incertitude plane toujours sur la libération effective de Seif Al Islam Kadhafi, le second fils de Mouammar Kadhafi, qui a été retenu prisonnier pendant plus de cinq ans par une milice à Zintan, dans l’Ouest du pays.
Suite à des déclarations mercredi de Me Karim Khan, un des avocats de Seif Al islam à des médias occidentaux, ces derniers ont affirmé que le deuxième fils de Mouammar Kadhafi a été libéré et qu’il était désormais en sécurité sur le territoire libyen. Rapidement relayée par la presse, cette libération a néanmoins été aussitôt démentie par d’autres sources proches du dossier.
Selon une première version des faits, Seif Al Islam aurait été livré aux autorités de Tobrouk, dans l’Est du pays. C’est d’ailleurs un responsable de la milice de Zintan qui l’a confirmé. Un avocat proche de la famille Kadhafi assure, quant à lui, qu’il se trouverait toujours à Zintan, mais qu’il serait placé en résidence surveillée.
Celui que la communauté internationale considérait comme le probable successeur au colonel Mouammar Kadhafi, a donc été placé sous les feux des projecteurs après plusieurs années d’absence médiatique. Un bouleversement qui survient un an exactement après sa condamnation à mort.
Seif Al Islam avait en effet été condamné par contumace par un tribunal libyen pour son implication dans la répression qui a suivi la révolte populaire de 2011. Il avait en outre été accusé de crimes contre l’humanité par la Cour Pénale Internationale, qui a demandé à plusieurs reprises son extradition.
Le doute autour de sa libération prend de plus en plus d’ampleur alors que le pays reste profondément divisé. Le nouveau gouvernement d’union nationale (GNA), qui a pris ses positions en avril dernier, peine à asseoir son autorité sur toutes les régions du pays. Le battage médiatique sur la libération du fils de Mouammar Kadhafi ne fera donc vraisemblablement qu’alimenter encore plus ces divergences.