Un nouvel attentat terroriste a été mené vendredi dans la capitale égyptienne contre un check-point de la police, un excès de violence qui soulève des doutes sur l’efficacité des dernières mesures sécuritaires prises par le gouvernement d’Al Sissi.
Malgré le fait que cet attentat n’ait pas été revendiqué dans l’immédiat, les autorités cairotes privilégient la piste islamiste. Les groupes extrémistes affiliés à l’Etat Islamique (EI) ou proches de la confrérie interdite des Frères Musulmans, mènent en effet régulièrement des attaques armées contre les forces de l’ordre. Ces violences visent particulièrement la région du Sinaï et la capitale égyptienne, le Caire.
Ces attaques terroristes répétées, outre le fait qu’elles plongent le pays dans une anarchie sécuritaire, prouvent chaque jour un peu plus l’inefficacité des mesures anti-terroristes prises par le gouvernement du président Abdel Fattah Al Sissi.
L’ancien chef de l’armée, arrivé au pouvoir après le renversement du président islamiste élu Mohamed Morsi en 2013, a en effet largement rehaussé le niveau de vigilance des forces de l’ordre. Les forces de l’ordre et l’armée mènent souvent des actions préventives en vue de diminuer la capacité de nuisance des groupes extrémistes.
Mais force est de constater que malgré toutes ces mesures, le niveau de violence dans le pays ne diminue pas. Un constat largement relayé par la presse internationale qui s’est fait l’écho de la forte répression anti-islamiste qui sévit en Egypte depuis le renversement du président Morsi.
Pour tenter de calmer les tensions, le gouvernement égyptien a récemment décidé de revoir sa stratégie sécuritaire. En vue d’apaiser les esprits, les condamnations plusieurs fois à la peine capitale et à la prison à vie contre Morsi ont été invalidées par la justice ces dernières semaines. Des décisions qui prouvent la volonté du gouvernement d’Al Sissi de relâcher la pression sur les islamistes afin de diminuer les violences dans le pays.