La mort dimanche en détention du journaliste de nationalité algéro-britannique Mohamed Tamalt, a provoqué l’indignation générale aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.
Selon son avocat, Amine Sidhoum, le décès de ce professionnel des médias de 42 ans est survenu « après plus de trois mois de grève de la faim suivis d’un coma de trois mois ». « Il était dans le coma, il y avait un verrouillage sur son dossier médical. On n’était au courant de rien », a-t-il dénoncé à la presse. Par le biais d’un communiqué rendu public ultérieurement, la direction de l’administration pénitentiaire à Alger, a dévoilé les détails de la détention du journaliste au cours des derniers mois. Il semble que Mohamed Tamalt ait été suivi médicalement durant sa grève de la faim et des médicaments lui avaient été prescrits. Il avait également eu un accident vasculaire cérébral ayant occasionné une intervention et son état s’était brusquement dégradé pour cause d’ « une infection pulmonaire ».
Mohamed Tamalt n’est plus sorti de prison depuis qu’il a été arrêté le 27 juin dernier. A la même date, il a commencé une grève de la faim pour dénoncer son emprisonnement. Le 11 juillet suivant, le journaliste a été condamné à une peine de deux ans de prison et une amende de 200 000 dinars (environ 1 870 dollars) pour « outrage à corps constitué » et « atteinte à la personne du président ».
Ses publications sur son compte Facebook visant des autorités algériennes, dont le président Abdelaziz Bouteflika, lui avaient valu ces accusations.