Lutte antiterroriste: La ministre allemande de la Défense au Niger

La ministre allemande de la Défense Ursula Von Der Leyen a entamé mardi une visite officielle à Niamey, qui a pour but premier de réaffirmer la coopération militaire de l’Allemagne avec le Niger, partenaire indispensable dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Accueillie par le président nigérien Mahamadou Issoufou, Mme. Von Der Leyen a discuté avec le chef de l’Etat nigérien de l’offre allemande pour l’installation d’une base militaire dans la capitale nigérienne. Déjà présente militairement au Sahel avec près de 700 soldats au sein de la mission des Nations Unies au Mali, l’Allemagne veut poursuivre son plan d’action dans cette région en y installant une base aérienne permanente.

Cette structure viendra ainsi compléter le panel de campements militaires étrangers déjà existants ou en cours de construction au Niger. Outre la France qui y dispose de plusieurs quartiers militaires, les Etats Unis sont en train de finaliser une base aérienne à Agadez, qui deviendra une fois terminée, la plus grande du Sahel.

Cette frénésie militaire qui a envahi le Niger s’explique notamment par sa position stratégique. Situé en plein cœur de la bande sahélo-saharienne, le Niger dispose d’une série d’atouts qui font de lui un allié indispensable dans la lutte contre le terrorisme. Les nombreux groupes djihadistes présents dans cette région d’Afrique transitent par le Niger.

Que ce soit pour acheminer les armes ou mener des actions terroristes, les combattants extrémistes ont plusieurs points de passage dans le pays. Afin de les surveiller et pouvoir mener des opérations pour les démanteler, les puissances militaires étrangères s’activent donc à installer des bases militaires sur place.

Outre la menace terroriste, le Niger est également un point de passage obligé pour les migrants subsahariens cherchant à rejoindre l’Europe. Sachant que l’Allemagne est l’un des pays du vieux continent qui a accueilli le plus de migrants durant ces dernières années, sa volonté de diminuer cette tendance passe ainsi par un plus grand contrôle des régions émettrices de migrants.