Les autorités algériennes ont annoncé dimanche que les forces de sécurité avaient réussi à éliminer deux dangereux djihadistes dont l’un était connu comme étant le chef de la branche de l’organisation terroriste autoproclamée Etat Islamique (EI) en Algérie.
L’assaut de l’armée algérienne qui est venu à bout de ces deux islamistes radicaux a été lancé dans les montagnes jouxtant la ville de Constantine. Cette opération est intervenue un mois jour pour jour après l’attaque djihadiste avortée menée contre un commissariat de cette ville de l’Est du pays.
Le ministère de la Défense algérien a précisé que l’un des deux hommes avait été identifié comme étant Noureddine Laouira, le chef de la phalange El Ghoraba, un groupe lié à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et qui avait par la suite prêté allégeance à la mouvance djihadiste EI.
El Ghoraba, qui figure parmi les groupes djihadistes les plus actifs en Algérie, a par le passé mené plusieurs attaques meurtrières contre les forces de l’ordre algériennes. Au même titre que les nombreuses autres cellules djihadistes sévissant en Algérie, El Ghoraba bénéficie d’une marge de manœuvre relativement grande sachant que les montagnes du Nord algérien restent encore un refuge idéal pour les djihadistes.
Ces derniers, qui s’attaquent le plus souvent aux militaires et aux forces de sécurité, avaient par le passé tendance à rester cloîtrés dans les hauteurs. Désormais, les groupes djihadistes adoptent de nouvelles stratégies. Ils n’hésitent en effet plus à faire des incursions dans les grandes villes, comme à Constantine, pour s’attaquer à des cibles d’envergure telles que les centres de police ou les barrages de l’armée.
Les attaques synchronisées contre deux commissariats de police le 25 février dernier s’inscrivent parfaitement dans cette nouvelle tactique des mouvements djihadistes algériens. Les forces de l’ordre algériennes, malgré les nombreux ratissages qu’ils mènent dans les montagnes, n’arrivent toujours pas à endiguer cette menace sécuritaire.