Les kenyans sont sur le point de connaître le vainqueur des élections présidentielles de mardi, un suspens qui laisse planer un climat de tension absolu et risque de dégénérer à n’importe quel moment.
Le président de la Commission Electorale Indépendante kényane (IEBC), a annoncé jeudi que les résultats finaux du scrutin de mardi n’allaient pas être connus avant vendredi après-midi. En attendant l’annonce officielle des résultats, l’IEBC donne une longueur d’avance au président sortant Uhuru Kenyatta.
Ces résultats provisoires ont créé une intense crispation dans les rangs de l’opposition Nasa, pour qui c’est le candidat Raila Odinga, le challenger d’Uhuru Kenyatta, qui a remporté le scrutin. Un meeting politique a en été organisé dans ce sens. Le camp de Raila Odinga y a ainsi réclamé que la commission électorale déclare dans les plus brefs délais la victoire du candidat de l’opposition.
Le décompte des résultats électroniques est toujours en cours. En attendant les résultats, les observateurs spéculent sur les risques de violences post-électorales qui pourraient survenir si l’opposition rejette la victoire du président Kenyatta.
Mercredi déjà, des échauffourées ont éclaté dans plusieurs endroits du pays, faisant au moins quatre morts. Une situation explosive qui rappelle les violences post-électorales de 2007 qui avaient fait plus de 1 500 morts et quelque 300 000 déplacés.