Alors que le Niger fait face à une diminution inquiétante des élèves du primaire, le gouvernement de Mahamadou Issoufou tente de nouvelles pistes, comprenant l’enseignement dans les langues locales et la formation agricole pour redonner une chance aux enfants ayant quitté les bancs de l’école.
Dans un pays où plus de la moitié de la population a moins de 15 ans, les conséquences d’une déscolarisation massive risquent d’aggraver la situation politique et sécuritaire dans le pays.
Afin d’éviter ce scenario catastrophe, le gouvernement nigérien a mis en place une série de mesures en vue de donner un nouvel élan à la formation et à la scolarisation au niveau national.
La première de ces décisions a été d’instaurer une nouvelle donne dans les écoles primaires. Désormais, l’enseignement scolaire durant les premières années se fera en langues locales. Cette décision a été instaurée dans près de 5 000 centres scolaires, principalement autour de Niamey.
Le gouvernement ambitionne toutefois de l’étendre progressivement aux autres régions du pays. Le but de cette décision est d’attirer les élèves qui avaient du mal à intégrer l’école du fait de la dissuasion dressée par la langue officielle d’éducation au niveau national.
La seconde décision mise en place par le gouvernement est l’ouverture de classes pour la formation agricole. Dans un pays où 80% des ménages vivent de l’agriculture, cette volonté marque un tournant dans la politique d’éducation nationale. A travers cette mesure, Niamey ambitionne de faire revenir les adolescents et jeunes adultes ayant quitté tôt les bancs de l’école pour aider leurs parents dans les champs.