Le Conseil de sécurité a adopté mercredi une résolution prorogeant de six mois le mandant de la Minurso au Sahara, en insistant sur le rôle de l’Algérie comme partie prenante au conflit à travers son soutien au mouvement séparatiste du polisario, et en soulignant qu’une solution politique sera bénéfique pour « l’ensemble des peuples de la région du Sahel ».
La « concrétisation d’une solution politique à ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb Arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité, induisant à son tour la création d’emplois, de croissance et d’opportunités pour l’ensemble des peuples de la région du Sahel », a souligné le Conseil de sécurité de l’ONU dans sa résolution 2440.
L’organe onusien a surtout appelé les protagonistes du conflit autour du Sahara occidental à reprendre le processus politique, bloqué depuis 2012, dans un esprit de « réalisme et de compromis ».
Ainsi, outre l’implication de l’Algérie qui, sur insistance de L’Envoyé de l’ONU, Horst Köhler, participera à la table ronde de décembre à Genève, aux côtés du Maroc, de la Mauritanie et du polisario, le Conseil de sécurité rappelle l’esprit de « réalisme » qui doit prévaloir dans la reprise du processus politique.
Une manière d’enterrer définitivement l’option du référendum défendue par l’Algérie et le front séparatiste du polisario, lesquels opposent la solution indépendantiste à la solution de l’autonomie proposée par le Maroc.
Les grandes capitales favorisent plutôt l’autonomie et écartent l’option indépendantiste du Sahara. Aucun de ces pays n’a d’ailleurs jamais consenti à reconnaître la république du Sahara (RASD), autoproclamée par l’Algérie et le polisario.
Ils considèrent qu’il faut à tout prix éviter les aventures de ce genre, dont les conséquences seraient imprévisibles dans une région menacée par l’instabilité, le terrorisme et les groupes islamistes armés comme le Sahara et le Sahel.