Les ministres des affaires étrangères de l’Algérie, de l’Egypte et de la Tunisie, se sont réunis à Tunis au sujet de la situation politique et sécuritaire en Libye.
Ils ont dénoncé, dans une déclaration commune, « les flux continus des armes en Libye de la part des parties régionales et autres, en contradiction flagrante des décisions du Conseil de sécurité ».
Ces flux des armes « ravivent le conflit » dans ce pays et « renforcent la souffrance du peuple libyen », ont-ils déploré.
Les ministres ont exprimé aussi leur « profonde préoccupation des flux des armes et des combattants terroristes étrangers en Libye ».
Depuis le lancement début avril d’une offensive du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, pour s’emparer de Tripoli, plusieurs arrivées d’armes ont été signalées au profit des camps rivaux, dont les forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, en dépit de l’embargo sur les armes décrété par l’ONU.
Dans un récent rapport, le Comité des experts de l’ONU chargé de contrôler cet embargo a indiqué pour sa part qu’il faut enquêter sur l’implication possible des Emirats arabes unis dans le lancement en avril de missiles sur des unités fidèles à Tripoli.
Les troupes du maréchal Haftar sont toujours bloquées aux portes de Tripoli. Selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au 9 juin, 653 personnes ont été tuées depuis le début de cette offensive sur Tripoli, dont 41 civils, et 3547 blessés, parmi lesquels 126 civils. D’après l’ONU, les combats ont aussi fait 91.000 déplacés.