La Russie veut lever l’embargo partiel pesant sur le diamant de Centrafrique lors du conclave sur l’initiative internationale luttant contre les « diamants de guerre ».
Moscou veut « faire revenir dans la légalité » les diamants centrafricains, a déclaré le vice-ministre russe des Finances, Alexeï Moïsseïev, à l’agence Ria Novosti.
La Russie présidera en 2020 et pour un an, le processus de Kimberley, un système de certification internationale chargé d’éliminer du marché les diamants dits « sales » et dont la vente alimente guerres et rébellions.
Entré en vigueur en 2003, ce processus fixe les conditions d’exportation des diamants pour ses 82 Etats membres.
La Centrafrique est l’un des pays les plus pauvres du monde et le plus important producteur de diamants.
Mais « l’interdiction est toujours valable dans les « zones rouges » au nord et à l’est, où le territoire est contrôlé par des groupes armés antigouvernementaux », indique le vice-ministre russe, affirmant que les diamants issus de ces zones « se retrouvent, d’une manière ou d’une autre, sur le marché ».
En 2018, la Centrafrique a officiellement exporté 13.571 carats, contre 365.000 avant la guerre en 2012. La Russie dispose, elle, d’un important savoir-faire minier et le premier producteur mondial de diamants, le groupe russe Alrosa, est présent en Angola et au Zimbabwe.