Au total 35 civils, 7 militaires et au moins 80 djihadistes ont été tués suite à deux attaques commises hier mardi, par des groupes armés terroristes contre des sites à Arbinda, dans la province du Soum, au nord du Burkina Faso, indique mardi dans un communiqué, l’état-major des armées burkinabè.
Des groupes armés ont lancé vers 6h30 des attaques simultanées sur deux sites à Arbinda. Dans la première, un véhicule piégé a foncé sur un détachement militaire. L’explosion été suivie par des tirs. Dans le même temps, une autre attaque visait des populations civiles d’Arbinda, parmi lesquelles de nombreux déplacés internes ayant fui la violence dans leurs localités d’origine.
Selon l’état-major, les combats ont duré plusieurs heures et plusieurs aéronefs des forces armées burkinabè ont dû intervenir pour repousser les assaillants. La traque, a-t-il dit, s’est poursuivie au sol, «80 terroristes ont été neutralisés et une centaine de motos ainsi que de l’armement ont été saisis».
On déplore sept morts dans les rangs des forces de sécurité. Et parmi les 35 civils au moins qui ont été tués, dont les corps ont été découverts par les forces de sécurité au cours du ratissage, figurent 31 femmes.
Le président burkinabè Roch Kaboré a décrété à compter de ce mercredi, un «deuil national de 48 heures», en hommage aux victimes.
Depuis début novembre, les forces de défense et de sécurité nurknabè ont annoncé avoir tué une centaine de djihadistes au cours de plusieurs opérations.
Ces bilans, s’ils sont impossibles à confirmer de source indépendante, vont néanmoins dans le sens d’une recrudescence des attaques djihadistes au Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, depuis le premier trimestre 2015 à l’instar de ses voisins sahéliens.
Depuis 2015, les attaques djihadistes au Burkina ont fait plus de 700 morts et environ 560.000 déplacés et réfugiés, d’après les Nations unies. Ces attaques sont rarement revendiquées mais attribuées à des groupes armés djihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique.