Des centaines de combattants djihadistes venus des fronts irakien et syrien, se trouvent actuellement dans la bande du Sahel pour y imposer leur diktat à la commande de certains pays qui prônent l’instauration d’un Khalifa ou un islam chiite pro-iranien, profitant de la conjoncture économique et sécuritaire défavorable dans les cinq pays africains du Sahel (Tchad, Niger, Burkina, Mali et Mauritanie).
D’après des observateurs indépendants, le Polisario, le bras armé de la république sahraouie «RASD» basée dans les camps de Tindouf en Algérie, est l’un des pivots d’une nouvelle vague de terrorisme que va connaitre cette partie du continent africain.
En effet, des cadres de Polisario sont en contact direct avec les mercenaires syriens et étrangers arrivés sur le sol libyen et sahélien.
Ce transfert de champs de bataille du Moyen-Orient vers l’Afrique du nord et subsaharienne aura plusieurs conséquences notamment la déstabilisation de l’Afrique du nord et l’alimentation du terrorisme au grand Sahel, estiment les observateurs.
Dans ce contexte, l’Algérie se trouve confrontée au déploiement des jihadistes à ses frontières et le contrôle des milices du Polisario qui lui échappe.
Par ailleurs, l’intervention de la Turquie en Libye et les autres alliances de part et d’autres constituent un autre catalyseur pour l’embrasement des régions africaines.
Le Sahel est aujourd’hui une région ravagée par la sécheresse, la pauvreté, la criminalité, les affrontements interethniques ainsi que des armées nationales sous-équipées, sous-entraînées et sous-financées.
En plus, les Etats côtiers d’Afrique de l’Ouest constituent ces derniers temps une plaque-tournante de la drogue dur et du trafic des armes à feu en provenance notamment d’Amérique Latine.
Plusieurs études des centres de recherche stratégique ont mis en lumière les liens étroits qu’entretiennent les groupes terroristes présents au Sahel avec les nombreux trafiquants de drogue et d’armes. Selon un des proches de l’ex-baron colombien, Ernesto Báez était en relation directe et étroite avec des éléments du Polisario qui avaient des liens avec certains régimes d’Amérique latine sont actuellement impliqués dans le trafic de cocaïne et des armes à feu acheminées par ce canal.
Tout récemment, l’Espagne avait officiellement conseillé à ses ressortissants d’éviter les camps du Polisario à Tindouf pour risque d’attentats et prises d’otages que planifierait le groupe terroriste «Etat Islamique au Grand Sahara», d’Adnan Abou Walid al Sahraoui.
Dans le même contexte, des rapports de certaines ONG révèlent l’existence d’un plan pour relocaliser l’organisation Daech en Afrique du nord et sur toute l’étendue du Sahara, avec l’appui du Polisario.
L’objectif est de fusionner tous les mouvements jihadistes du Sahel et les frères musulmans de l’Egypte avec la complicité du Polisario pour le contrôle des régions situées au sud du Maroc, de la Mauritanie, de l’Algérie, de la Tunisie, de la Libye, jusqu’à l’Egypte.