Le communiqué du ministère algérien de la Défense nationale relatif au démantèlement d’une soi-disant «cellule criminelle composée de partisans du mouvement séparatiste MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), impliquée dans la planification d’attentats et d’actes criminels lors des marches et des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays, en sus de la saisie d’armes de guerre et d’explosifs destinés à l’exécution de ses plans criminels», démontre que le régime militaire est dans un délire obsessionnel du maintien de son pouvoir irrationnel.
L’achat des ’’armes’’ destinées pour le compte de l’organisation islamiste dirigée par le binôme Larbi Zitout et Mourad Dhina à partir de l’Allemagne ou la collecte des fonds envoyés à l’association turque IGMG (Islamische Gemeinschaft Melli Görüs) est un discours désorganisé et désordonné.
Le délire de persécution ou d’être possédé par des services étrangers démontrent des propos incohérents et un comportement déséquilibré des dirigeants avec une doctrine d’Etat obsolète.
L’anxiété diffuse du général Chengriha, au commande du ministère de la Défense nationale et de l’Algérie, parlant d’une «dangereuse conspiration ciblant le pays, fomentée par ledit mouvement [MAK]» avec une alliance tacite des « islamistes » pour provoquer une réaction violente et des émeutes, voire des échanges de coups de feu, valide la stratégie de la terre brulée chère à Chengriha.
La stratégie payante de la décennie noire face aux islamistes sera-t-elle réappliquée aujourd’hui face aux mouvements de protestations populaires du Hirak ?