L’enquête menée conjointement par la Commission éthiopienne des droits de l’homme et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) sur les violations des droits humains au Tigray depuis le déclenchement du conflit jusqu’au mois de juin dernier, souligne que toutes les parties au conflit ont, à des degrés divers, commis des violations des droits de l’homme qui peuvent constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Le Premier ministre Abiy Ahmed, dans sa réaction au rapport, a indiqué que malgré les réserves du gouvernement sur plusieurs points, l’effort pour découvrir la vérité et tenir le coupable responsable est très apprécié ajoutant que l’Ethiopie, en tant que membre fondateur de l’ONU, est signataire des dispositions et de la convention des Nations Unies sur la protection des droits de l’homme.
Par ailleurs, la Chambre des Représentants du peuple, Chambre basse du Parlement éthiopien, a approuvé jeudi l’état d’urgence décrété par le gouvernement fédéral pour une période de six mois dans tout le pays, suite à l’escalade militaire que connait la région nord du pays.
Les combats se poursuivent entre les forces éthiopiennes et les rebelles du front de libération du peuple du Tigray (TPLF) autour des villes de Kombolcha et de Dessie relevant de l’Etat régional d’Amhara et qui sont situées à un carrefour routier stratégique à 400 km au nord de la capitale Addis-Abeba.
Face à cette escalade militaire, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit profondément préoccupé. Selon un communiqué publié par son porte-parole, « la stabilité de l’Ethiopie et de l’ensemble de la région est en jeu ».
Le chef de l’ONU a réitéré son appel à la cessation immédiate des hostilités, à un accès humanitaire sans entrave pour fournir une assistance urgente et vitale dans les régions agitées du nord.