Au moins 33 personnes sont mortes dans les combats opposant depuis mardi l’armée congolaise aux rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) au Nord-Kivu, une province du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué jeudi des sources militaires.
Ces affrontements ont éclaté sur le territoire de Rutshuru, au nord de Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu.
Selon certaines sources militaires dans cette ville, les 33 victimes sont toutes des soldats, dont un colonel qui commandait un bataillon dans le secteur de Nyesisi.
« L’heure est à l’identification des corps par les services spécialisés, car certains corps n’appartiennent pas à l’armée congolaise. C’est donc après cette identification que le vrai bilan sera connu et communiqué », a toutefois mis en garde une source militaire.
D’après plusieurs sources dans la région, les rebelles du M23 veulent reprendre la base militaire de Rumangabo, située à une cinquantaine de kilomètres des combats en cours.
L’armée avait pilonné jeudi plusieurs de leurs positions depuis cette même base.
Par ailleurs, au moins 13 personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi dans une attaque des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), selon les sources sécuritaires et locales.
Selon la même source, les rebelles ont d’abord tué sept personnes sur place, dans le village Luna-Sambako, territoire d’Irumu de la province de l’Ituri, et ont amené plusieurs autres personnes en otage dans la forêt environnante.
Les corps des six autres personnes exécutées parmi les otages ont été retrouvés tard dans la soirée de mardi à mercredi.
Les rebelles ont également incendié plusieurs maisons d’habitation et pillé des boutiques et des pharmacies, et ont brûlé quelques motos dans la zone attaquée, a affirmé Christophe Munyanderu, coordonnateur de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), cité par les médias.