Le gouvernement sud-africain a décidé de prolonger sa mission militaire contre les insurgés dans la région de Cabo Delgado, au Nord du Mozambique, a annoncé mercredi le chef des Forces nationales de défense sud-africaines (SANDF), Rudzani Maphwanya.
« Alors que le déploiement de l’armée sud-africaine dans le nord du Mozambique a été prolongé, son rôle est également passé d’une lutte agressive contre les rebelles extrémistes à un effort de maintien de la paix », a déclaré M. Maphwanya lors d’un point de presse à Pretoria.
Les troupes sud-africaines font partie de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SAMIM) pour soutenir le Mozambique dans sa lutte contre les extrémistes dans la province septentrionale de Cabo Delgado. Plusieurs pays de la région avaient déployé leur armée en juillet de l’année dernière pour contrer la menace terroriste.
Les autres pays contributeurs sont l’Angola, le Botswana, le Congo, le Lesotho, le Malawi, la Tanzanie et la Zambie. Quant au Rwanda, il a déployé des troupes dans le cadre d’un accord bilatéral avec le Mozambique.
M. Maphwanya a précisé que les forces de la SAMIM ont été impliquées dans des combats intenses, détruisant des bases ennemies et capturant des centaines d’armes et des combattants.
« Les forces du SAMIM ont rencontré une forte résistance de la part des terroristes, mais ont pu leur infliger des pertes considérables et perturber leurs activités, tout en continuant à chasser les terroristes dans la zone opérationnelle », a-t-il ajouté.
Il a également fait part de sa profonde conviction que « si les pays de la région ne tentent pas de freiner et d’étouffer le fléau du terrorisme alors qu’il est encore dans l’œuf, il finira par affecter toute la région ».
En outre, M. Maphwanya a mis l’accent sur la nécessité de « créer les conditions propices pour que le peuple mozambicain commence à reprendre sa vie normale, ce qui signifie que les aspects liés à la gouvernance doivent également être renforcés, car le problème ne peut pas être résolu uniquement par l’armée ».
Depuis 2017, l’insurrection au Mozambique a été responsable de plus de 3.000 morts, avec plus de 800.000 personnes déplacées et plus d’un million ayant besoin d’aide alimentaire, selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies.