Afrique : une situation alimentaire critique

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a débloqué un montant de 60 millions de dollars pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Angola, un pays qui traverse sa pire sécheresse depuis des décennies.

« Ce montant s’ajoute aux 38 millions de dollars mis à disposition en 2021 dans le cadre des programmes de la FAO liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’agriculture familiale et de chaînes de valeur et la résilience au changement climatique », a indiqué le directeur général de l’organisation onusienne, Qu Dongyu, dans une rencontre virtuelle avec les responsables angolais.

Par ailleurs, la Commission européenne a annoncé la réorientation de près de 554 millions d’euros en 2022 à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans les régions du Sahel et du Lac Tchad, où ‘’des milliers de personnes se trouvent déjà dans une situation critique, et dont la situation pourrait empirer’’.

Ce nouvel engagement s’inscrit dans le contexte de l’aggravation de la sécuritaire alimentaire et nutritionnelle suite à la guerre en Ukraine, indique l’Exécutif européen dans un communiqué, précisant que ce soutien implique à la fois une réponse humanitaire et un appui pour lutter contre les causes profondes de l’insécurité alimentaire au Burkina Faso, au Cameroun, au Tchad, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Nigeria.

Pour répondre aux besoins d’urgence considérables dans ces régions et en particulier aux crises alimentaires et nutritionnelles imminentes, l’UE a déjà débloqué 173 millions d’euros au titre de l’aide humanitaire. Elle a annoncé mercredi un montant supplémentaire de 67 millions d’euros, portant la contribution totale en faveur des pays touchés dans les régions du Sahel et du lac Tchad à 240 millions d’euros jusqu’à présent en 2022.

Sur un autre flanc, l’UE a dégagé 654 millions d’euros pour la période 2021-2024 dans les sept pays, afin de renforcer la durabilité des systèmes alimentaires et de s’attaquer aux causes sous-jacentes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans le cadre d’une approche pleinement axée sur l’aide humanitaire, le développement et la paix. Ces fonds visent à apporter une réponse à long terme à la crise alimentaire structurelle.

Sur ces fonds, l’UE mettra à disposition un montant total de 314 millions d’euros avant la fin de 2022 en faveur de ces sept pays et soutiendra également l’ensemble de la région interdépendante du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest au moyen de programmes régionaux.

Selon la Commission européenne, en l’absence de mesures appropriées, plus de 38 millions de personnes pourraient souffrir de faim et de malnutrition entre juin et août 2022.

L’agence humanitaire des Nations Unies a annoncé qu’elle intensifiait ses interventions humanitaires en Somalie pour venir en aide à 4,9 million de personnes les plus vulnérables. Adam Abdelmoula, coordonnateur résident et humanitaire des Nations Unies en Somalie, a déclaré que le niveau des besoins était en augmentation rapide, surpassant les capacités et ressources disponibles. 

L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Afrique de l’Est a annoncé que plus de 29 millions de personnes font face à l’insécurité alimentaire au niveau de la région.