Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a dans une interview à la télévision nationale expliqué en profondeur la décision du gouvernement de son pays de mettre fin aux accords de défense avec la France et ses partenaires européens.
Le ministre malien rassure que Bamako « continuera à coopérer avec toutes les nations qui le souhaitent mais dans le respect mutuel, et dans le respect de la souveraineté nationale et de notre désir d’œuvrer à la paix, à la sécurité et la tranquillité de nos compatriotes ». M. Diop affirme qu »il n’ y’a plus de base légale pour la France d’opérer sur le sol malien ».
Il a indiqué également dans cette interview que le cadre juridique des relations entre le Mali et la France, en matière de coopération militaire, est basé sur trois piliers, rappelant qu’un premier accord avait été signé en 2013 qui a permis l’opération Serval au Mali « qui s’est transformé plus tard pour couvrir les opérations Barkhane ».
La diplomatie française a contesté, mardi, la décision « injustifiée » des autorités maliennes de dénoncer les accords de défense avec la France.
La France a été informée, le 2 mai, de la décision unilatérale des autorités de transition maliennes de dénoncer le traité de coopération en matière de défense liant la France et le Mali ainsi que l’accord régissant le statut des forces françaises et celles des partenaires européens impliqués dans la task force Takuba, a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay.
Paris « considère cette décision injustifiée et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force Barkhane”, a-t-elle ajouté lors de son point de presse.