Dix soldats et trente-deux supplétifs civils de l’armée du Burkina Faso ont été tués samedi et dimanche lors de deux attaques dans le nord du pays.
Samedi, un « détachement militaire et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) a été la cible d’une attaque par des hommes armés non identifiés », aux environs de 16 heures, près d’Aorema, à une quinzaine de kilomètres de Ouahigouya, dans la province du Yatenga, selon un communiqué du gouverneur de la région du Nord, Raymond David Valentin Ouédraogo, publié dimanche.
L’armée affirme que « le bilan est de quarante combattants » morts (« huit militaires et trente-deux VDP ») et ajoute qu' »au moins 70 terroristes » ont été « neutralisés » dans une « riposte » notamment aérienne de l’armée.
Dimanche, une autre attaque a visé le détachement militaire de Kongoussi (province du Bam, région du Centre-Nord), indique la même source, qui fait état de deux militaires tués et d’une vingtaine de terroristes neutralisés.
Le gouvernorat de la région du Nord indique dans son communiqué que 33 blessés de la première attaque sont dans un état stable et pris en charge au Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord. L’armée écrit que deux blessés de la deuxième attaque ont également été évacués pour une prise en charge.
Les autorités burkinabés ont décrété le 13 avril une « mobilisation générale » afin de « donner à l’Etat tous les moyens nécessaires » dans un cadre légal pour faire face à la menace terroriste.
Le Burkina Faso subit depuis avril 2015 des attaques jihadistes liées à Al-Qaïda ou à l’État islamique.