L’objectif de l’Algérie dans le conflit du Sahara est d’établir une République sahraouie indépendante, sur laquelle elle aurait une influence hégémonique, affirme l’agence de renseignement américaine CIA.
Un document de la CIA, datant de décembre 1977, et déclassifié en novembre 2012, affirme que l’ancien président algérien Houari Boumediene a créé et financé le groupe terroriste polisario (RASD) militairement et économiquement pour affaiblir le Maroc, prendre l’initiative dans la région du Maghreb, et avoir un accès sur l’océan Atlantique, d’après la chaîne « i24 » citant la CIA.
Le document indique que Houari Boumediene a réévalué la position de l’Algérie après l’accord du Maroc et de la Mauritanie sur le Sahara lors du sommet arabe tenu à Rabat en 1974, et a confirmé que l’Algérie avait alors mené une « guerre par procuration » contre la Mauritanie et le Maroc en utilisant le Polisario.
Le document indique que « bien que la raison apparente de l’Algérie pour soutenir le Polisario soit le principe d’autodétermination, sa rivalité historique avec le Maroc pour l’hégémonie en Afrique du Nord-Ouest est sa principale motivation ».
L’objectif de l’Algérie dans le conflit est d’établir une République sahraouie indépendante, sur laquelle elle aura une influence dominante. Cela priverait le Maroc d’importantes ressources économiques de la région et entraverait les efforts marocains visant à restreindre l’accès futur de l’Algérie à l’océan Atlantique.
« La dépendance économique et militaire du Front Polisario vis-à-vis de l’Algérie ne lui laisse pas assez de manœuvres pour contester la volonté de l’Algérie ».
L’agence américaine affirme que la cause du Sahara est soutenue par toutes les couches de la société du pays, sur une base historique et religieuse qui s’étendent profondément dans l’histoire de la nation marocaine.
Jusqu’en 2020, le soutien financier de la junte militaire algérienne aux terroristes du groupe polisario a été estimé à plus de 280 milliards de dollars.
Le polisario, actuellement sous la coupe du chef de l’armée nationale (ANP), le général Saïd Chengriha, a été pointé par plusieurs services de renseignement occidentaux pour son implication dans le blanchiment d’argent, le trafic de drogues et d’armes en Afrique et en Amérique latine ainsi que pour ses étroites relations avec le Hezbollah libanais, bras armé de l’Iran au Moyen Orient et en Afrique du Nord.