La sous secrétaire générale des Nations Unies pour l’Afrique, Martha Pobee, a déclaré que le soutien de la communauté internationale à la force militaire conjointe du Groupe des Cinq pour le Sahel (G5 Sahel) n’arrive pas à rendre la force pleinement opérationnelle.
« Les efforts de la communauté internationale n’ont pas été à la hauteur de ce qui était nécessaire pour rendre la force conjointe pleinement opérationnelle et autonome avec la capacité d’aider à stabiliser la région du Sahel ».
Le soutien apporté par la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali, la MINUSMA, à la force conjointe n’a pas fondamentalement changé la situation. Avec l’expiration d’un accord tripartite entre l’Union européenne (UE), le G5 Sahel et les Nations Unies en juin, le soutien logistique et opérationnel de la MINUSMA à la force conjointe, qui s’inscrit dans le cadre de son mandat, cesserait d’être effectif, a-t-elle noté.
LA situation sécuritaire est “très préoccupante” dans la région du Sahel où des groupes armés non étatiques continuent de mener des attaques à grande échelle contre des cibles civiles et militaires et de s’affronter pour l’accès aux ressources, le contrôle territorial et l’influence.
Le terrorisme et les groupes extrémistes attaquent fréquemment les zones frontalières, en particulier la région des trois frontières, a-t-elle signalé. Il y a eu une recrudescence des affrontements entre l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS) et Jama’at Nu rat al-Islam wal-Muslimin (JNIM).
Elle a rappelé que la crise sécuritaire “exacerbe une situation humanitaire déjà désastreuse”, précisant qu’au Burkina Faso, environ 4,7 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire cette année, contre 3,5 millions en 2022. Au Mali, 8,8 millions de personnes auront besoin d’aide, contre 7,5 millions en 2022.
Après que le Mali a décidé de se retirer du G5 Sahel, le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie et le Niger n’arrivent pas à mettre fin aux attaques des groupes liés à l’État islamique et à Al-Qaïda (Qaeda) malgré la présence des forces militaires spéciales de la France et de certains pays européens.