Le gouvernement burkinabé a annoncé jeudi avoir contrecarré une nouvelle tentative de déstabilisation, déclenchant une traque à l’encontre d’un réseau impliquant à la fois des militaires et des civils.
Selon un communiqué du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, les services de sécurité sont mobilisés depuis le 13 janvier pour démanteler un réseau visant à déstabiliser le Burkina Faso et à renverser le président de la transition, Ibrahim Traoré.
Ce réseau, composé de militaires en activité ou radiés, de civils et d’activistes, projetait de déstabiliser les institutions du pays et de mettre fin brutalement au processus de refondation axé sur la dignité, l’intégrité, la liberté et la souveraineté nationale.
Des interpellations ont déjà eu lieu, des entretiens sont en cours, et des analyses techniques sont en cours pour étayer les preuves de la subversion et de la déstabilisation, selon le ministre. Il a souligné que la date du 14 janvier était envisagée par les instigateurs de ce plan malveillant pour passer à l’action, menaçant ainsi de faire reculer le Burkina Faso dans l’histoire.
Le gouvernement assure le peuple burkinabé que la vigilance des services de renseignement et la réactivité des forces patriotiques de défense et de sécurité ont permis d’entraver la mise en œuvre de cette énième tentative de déstabilisation. Le communiqué met en garde contre les desseins malveillants visant à assassiner l’espoir de liberté et d’indépendance au nom d’intérêts égoïstes.
Le ministre a expliqué que des individus avaient été contactés dans différentes casernes militaires à travers le pays pour organiser une mutinerie. Des organisations de la société civile, favorables à leur cause, étaient également appelées à se mobiliser. Le communiqué révèle que des financements en provenance de l’étranger étaient en cours de déblocage et de transfert, tandis que des attaques étaient planifiées contre les sièges de la veille citoyenne pour démobiliser le soutien populaire à la Transition.
En fin de compte, l’objectif était de créer des troubles propices à l’intervention d’un commando étranger capable d’attenter à la vie de plusieurs autorités de la transition et de semer le chaos, a souligné le porte-parole.