Le ministre algérien de la Communication, Mohamed Laagab, a déclaré que les autorités algériennes ont refoulé un journaliste à l’aéroport d’Alger en raison des « positions hostiles » de l’hebdomadaire Jeune Afrique.
« Farid Alilat est un citoyen algérien, mais il travaille pour un magazine indésirable. Lorsque ce média utilise sa nationalité algérienne pour interférer de manière sournoise dans le travail journalistique, cela ne peut être accepté », a expliqué le ministre.
M. Laagab a souligné que bien que Farid Alilat soit le bienvenu en tant qu’Algérien, son travail pour un média aux positions hostiles envers l’Algérie est inacceptable.
« Ce qui pose problème, ce n’est pas la citoyenneté de Farid Alilat, mais le magazine Jeune Afrique pour lequel il travaille, qui adopte des positions éditoriales hostiles envers l’Algérie. Ce média publie parfois des informations erronées ou exagérées », a ajouté le ministre.
Farid Alilat a rapporté sur sa page Facebook avoir été retenu pendant onze heures à l’aéroport d’Alger avant d’être renvoyé en France, où il réside depuis 2004 avec une carte de séjour, malgré ses visites régulières en Algérie.
Il a indiqué que les autorités l’avaient interrogé sur ses écrits, la ligne éditoriale de son journal, le but de son voyage et sur les opposants algériens à l’étranger, en plus de fouiller ses appareils électroniques et son ordinateur. Reporters sans frontières (RSF) a condamné cette expulsion qualifiée de « sans justification » et dénoncé une atteinte à la liberté de la presse.