Hier mardi, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a balayé toute possibilité de négociation avec les ravisseurs des 7 français retenus au Cameroun. La secte islamiste d’origine nigériane Boko Haram avait revendiqué, un jour plus tôt, cet enlèvement par le biais d’une vidéo postée sur Youtube.
Profitant d’une vidéo qui montrait les 7 otages, l’organisation terroriste nigériane avait proposé de libérer ces otages si certains djihadistes détenus au Nigéria et au Cameroun le sont également. Un échange dont l’Hexagone ne veut en aucun cas : « on ne négocie pas sur ces bases-là, avec ces groupes-là », a lancé, sur une chaîne télévisée, M. Le Drian, d’un ton déterminé. Et de renchérir, « nous utiliserons tous les moyens possibles pour assurer la libération des otages, ceux-là ou les autres, c’est ce que nous faisons », avant de conclure : « mais, on ne joue pas à ce jeu de surenchères, parce que ça, c’est le terrorisme ». Abondant dans le même sens, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a noté que les exigences de ces islamistes portaient « en particulier sur des sujets … hors de portée de la France ». En effet, dans le film dont il est question, Boko Haram s’est directement adressé aux autorités nigérianes et camerounaises afin d’obtenir la libération de leurs compagnons.
M. Le Drian a également déclaré que Boko Haram avait enlevé des personnes de diverses nationalités. Ce qui lui a permis de conclure que l’activité de cette secte s’apparente plus à un « commerce » et non au fait que « la France (soit) au Mali ». Il est connu que les organisations terroristes vivent, entre autres, de ces enlèvements et de toutes sortes de trafic.